Inventaire après le décès de Marie Leigné en date du samedi 2 avril 1785 

Lit à quenouilles

 

                                                                                                           

Marie Leigné était la veuve de René Chapot et la mère de feue Marie-Louise Chapot décédée elle-même le jeudi 5 Avril 1770.

Voici l'état de ses biens meubles au moment de sa mort.

Etait présent lors de l'inventaire, Jean Baraton le gendre de Marie Leigné.

Principale chambre basse :

Deux chenets, une crémaillère, une pelle, une pince et un petit gril, le tout en fer. Un garde-manger garni de canevas sans serrure ni clef dans lequel s'est trouvé un gobelet d'argent, trois assiettes en faïence et une casserole de terre, une mauvaise lampe d'étain. Une salière en forme de sellette, un mauvais soufflet, une bouteille d'osier à mettre du pain. Six chaises de bois foncée de paille usée. Une poêle à frire et un chaudron de fer, une bassinoire, un poêlon, deux cuillères à pot le tout de cuivre jaune. Un chandelier d'airain, un petit miroir encadré de bois peint en rouge frisure d'or. Un mauvais réchaud de fer et trois de terre, un mauvais tamis. Deux tables l'une à pieds tournés avec son tiroir et l'autre à pliants. Un christ en os sur une croix de bois noir et un petit bénitier en faïence. Un lit avec son bois de lit à la duchesse foncé dessus et dessous garnis de rideaux verts fort usés, d'une couette, deux traversins, un oreiller garni en coutis, une paillasse de toile, deux mantes de laine, une blanche et une verte. Un autre lit à quatre quenouilles foncé dessus et dessous garni de rideaux verts usés et bordés de ruban passés composé d'une couette, d'un traversin et deux mantes de laine blanche fort sales. Une grande armoire de bois de noyer à deux battants avec un grand tiroir au bas dans lequel dit tiroir il ne s'est rien trouvé, garni de ses fiches, serrures et clefs sur lesquelles nous avons fait apposer une bande de scellés en cire rouge aux armes du seigneur de cette justice et la clef remise aux mains de notre greffier. une broche à rôtir, une paire de crochets, un flascq à repasser du linge, un chaudron d'airain, un port à dîner d'airain, quatre mauvais sacs de toile grosse et un petit friquet d'airain. Une petite armoire de bois de noyer fort ancienne fermant à deux battants qui ont chacun leur serrure et leur clef. Seize draps, dix-neuf chemises, seize essuie-mains, treize serviettes, cinq mouchoirs de poche, douze coiffures de nuit en guerinelles, quatre coiffures de jour, un mauvais mouchoir de col blanc, quatre fichus et quatre bonnets.

Petite chambre basse :

De là nous sommes entrés dans une petite chambre qui servait autrefois d'étable où s'est trouvé une mauvaise couette, une mauvaise paillasse, un traversin et une mauvaise mante de poil de boeuf et une de laine blanche. Plus un grand coffre usé, une maie à pétrir, une mauvaise barrique, un billot sur trois pieds, une ponette de terre.

Grenier:

De là nous sommes montés dans un grenier qui règne sur la première chambre où s'est trouvé un grand chaudron d'airain, un fût de boisseau, une roue à carreler du fil, douze boisseaux de seigle, une bourgne et un bourgnon, deux paillassons, deux mauvaises chaises, deux jupes de baguettes blanche, un mauvais tablier de coton.

Signé : Maître Château des Vignes, Greffier

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