La Chapelle de la Madeleine
Sainte Marie-Magdeleine
Un procès-verbal de réquisition à la demande de Marie Leigné et de Louise Chapot, fut établi le dimanche 13 octobre 1754 aux fins de procéder à l'inventaire des objets et à l'estimation des dégradations de la chapelle de sainte Marie-Magdeleine appelée plus communément la chapelle de la Madeleine.
Cette chapelle était située dans le cimetière de la paroisse d'Allonne et feu Mathurin Chapot en était le chapelain.
Accompagnées d'un notaire, d'un maçon et d'un charpentier elles commençèrent la visite et constatèrent en ouvrant des placards munis de gonds et pentures sans fermeture ni verrou, se situant de part et d'autre d'un autel en pierre, qu'il s'y trouvait une aube de toile, cinq purificateurs, quatre chasubles : une en étamine noire, une avec un galon blanc de soie ou d'argent faux, une ornée de fleurs rouges et violettes sur fond blanc et enfin une avec un galon jaune ou galon d'or faux, une nappe double, un tapis à grandes raies et une étole noire fort usée et enfin deux chandeliers en bois tourné, un crucifix et un grand tableau représentant sainte Marie-Magdeleine.
Le maçon remarqua qu'il fallait enduire de chaux dans les endroits nécessaires et que le vitrail au-dessus de l'autel, garni d'un grillage était en bon état ; que le carrelage était complètement ruiné et qu'il fallait le remettre à neuf et qu'il faisait dans sa largeur seize pieds et dans sa longueur vingt-quatre pieds.
Le charpentier remarqua qu'il n'y avait pas de marchepied pour monter à l'autel et qu'il convenait d'en faire un en bois de chêne de la largeur de trois pieds et demi et de la longueur du retable de l'autel ; que la porte de la chapelle avait besoin d'être raccommodée par le bas avec une planche de chêne et qu'elle était garnie de deux gonds, deux paumelles et d'une serrure en bois fermant à clef.
Le maçon et le charpentier déclarèrent que le montant des réparations s'élèverait au total à 253 livres.
Le notaire après avoir établi le procès-verbal le fit signer à tous les protagonistes à part Marie Leigné qui déclara ne savoir le faire.
De nos jours la chapelle de la Madeleine n'existe plus.