L'Ecole à Allonne

Ecole Saint-Joseph

 

Sous l'ancien régime, il y eut, à Allonne, un recteur du nom de Robert Chapot qui faisait office d'instituteur au 17° siècle. Puis ce sont les curés de la paroisse qui, essentiellement prirent en charge les enfants pour leur enseigner la lecture et l'écriture à travers les Ecritures.

A la fin de la révolution l'on va créer des écoles publiques et à partir de 1817 on formera un comité par canton pour superviser l'enseignement. Ce comité veillait au bon ordre, aux moeurs et à l'enseignement religieux dans les écoles.

Jusqu'en 1880 l'école n'est pas obligatoire mais fortement conseillée et les garçons puis les filles y viendront à partir de l'age de 6 ans jusqu'à l'age de 12 ans. L'école était fréquentée d'une manière assez souple et l'on y voyait les élèves plus sûrement en hiver, moment où la terre au repos ne justifiait pas la présence des enfants dans les champs.

L'instituteur était considéré comme un notable influent et on le traitait comme un invité de marque dans toutes les grandes circonstances de la vie de la commune.

Son traitement était de 200 francs auquel s'ajoutait le montant des frais de scolarité dont les parents s'acquittaient soit en argent soit par dons en nature.

Les hivers étaient froids et l'on demandait aux élèves d'apporter chaque matin une bûche pour le chauffage de la classe.

Les différents devoirs de l'instituteur étaient d'enseigner aux enfants la lecture, l'écriture et le calcul puis viendront par la suite la grammaire, l'analyse grammaticale, l'orthographe, l'histoire et la géographie et de former la conscience religieuse et morale de ses élèves, de leur faire réciter la prière à la fin de chaque classe. Le mois de mai est le moi de Marie et le chapelet était récité tous les jours pendant 1 heure.

La discipline était rigoureuse et les punitions étaient nombreuses car si le maître sanctionnait les fautes il distribuait également des "bons points" qui donnaient droit à des images.

Quand au déjeuner les enfants qui habitaient le bourg rentraient chez eux manger mais les enfants des fermes avoisinantes apportaient des tartines de fromage, un oeuf, une pomme et parfois des noix.

Les écoles chrétiennes, quant à elles, étaient au nombre de deux : l'école des filles et l'école des garçons. C'est l'abbé Massé qui entreprit au début du 20° siècle la construction de l'école chrétienne des filles sur un terrain donné par Mlle Blais. Les classes étaient assurées par trois demoiselles : Marie-Mélanie Brémeau, Eugénie Coirier et Aceline Chessé. On organisa même un petit pensionnat pour les enfants habitant dans les fermes les plus éloignées.

Dans les années 30 on y vit Mlle Eugénie qui en fut la directrice puis 20 ans plus tard ce fut Mlle Thérèse Marchand entourée de Mlle Céline et de Marguerite Baudet ; quant à Lucie Clisson elle y a passé toute sa vie.

En ce qui concerne l'école des garçons ce sont Mr et Mme Pillard qui donneront un terrain pour sa construction. Mr Grolleau, l'instituteur,  fit toute sa carrière dans cette école.

Pendant la guerre 39-45 les allemands occupaient les deux salles de classe si bien que Mr Grolleau faisait cours dans sa salle à manger.

L'école saint-Joseph méritant une bénédiction c'est l'évêque en personne qui s'acquitta de la tâche. Cette fête se termina avec un déjeuner à l'abbaye.

C'est en 1977 que l'école publique fermait ses portes et que depuis ce temps-là l'école chrétienne est la seule à Allonne.

 Plus tard l'école des filles et l'école des garçons furent réunis en un seul et même lieu.

 


 

 

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